Fiche méthodologie : Mesure de la maturité du système

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Objectif[modifier | modifier le wikicode]

Les projets se déroulent souvent dans un climat de pression sur les délais qui se traduit par un non-respect d’une des règles d’or du cycle en V, qui interdit de commencer une phase tant que la précédente n’est pas terminés et ses livrables contrôlés et validés. Les premières livraisons présentent souvent un nombre de défauts assez élevé, il arrive même que des livraisons soient rejetées car vraiment trop immatures, ce qui peut se traduire par un échec compte du projet. La capacité à évaluer la maturité d’une fourniture est donc une compétence à développer car elle peut sauver des projets. En effet plus tôt on saura évaluer la situation plus on disposera de leviers pour corriger et revenir dans une trajectoire de succès.

Outillage[modifier | modifier le wikicode]

La mesure de maturité reprend les mêmes bases que la mesure d’avancement, mais elle est appliquée sur les données d’une tracker, et tout spécialement sur les trackers de suivi des incidents. Le cycle de vie utilisé est représenté sur le graphe d’automate d’état suivant :

L’histoire d’un défaut est la suivante :

Quelqu’un constate un défaut et l’enregistre dans le tracker. Le gestionnaire du tracker en prend connaissance. A moins qu’il estime que la description du défaut ne permette pas de lancer les actions corrective il l’assigne à celui (personne ou organisation ne cas de projet avec plusieurs sous-traitants) qui devra le corriger. Lorsque que le réalisateur a terminé le défaut suit un parcours de validation d’abord au niveau du contrôle qualité chez l’industriel, puis sur une plate-forme de validation et enfin sur site où il est déployé et mis en observation jusqu’à ce que l’exploitant soit convaincu que la réparation est effective. Les extractions périodiques vont permettre d’établir des statistiques à l’image de la figure ci-dessous :

Les enseignements que l’on peut tirer de ce type d’analyse :

Le nombre d’apparitions de nouveau défauts, augmente rapidement au début parce que l’on met le système en test et que l’on explore progressivement les fonctions, ensuite il se stabilise puis redescend. Si le nombre de défauts est trop important la campagne de tests peut être interrompue, ce qui permet à l’industriel de reporter ses forces sur les corrections pendant un temps et de recommencer une nouvelle campagne sur une version plus mature. Au début du cycle les courbes « nombre de défauts à corriger » et « nombre de défauts corrigés » divergent, dans cette phase la maturité n’est pas là et selon le niveau et la durée de la divergence on peut s’inquiéter sur la possibilité d’atteindre la maturité. Lorsque l’industriel corrige les défauts et s’il en corrige suffisamment à un rythme correct, on voit les courbes converger et des courbes de tendance permettent de prévoir quand la situation va se stabiliser.