Grenoble
Depuis 2002, le réseau de transports publics de l’agglomération grenobloise a mis en service un système billettique sans contact en lançant la carte « Atout.Tag » sur le réseau TAG. Puis en 2005, la carte « OùRa » de Rhône-Alpes, étendit le système sans contact à l’échelle de la région.
Expérimentation des SMSC en 2010 : clé usb Weneo Pass[modifier | modifier le wikicode]
Grenoble choisit de s’orienter vers le support clé usb pour tester le développement de nouveaux services sans contact. Pour cela, la SEMITAG (gestionnaire du réseau) lança une expérimentation de paiement dématérialisé des titres de transports, possible à partir d’une clé usb « Weneo Pass » reliée par ordinateur à un service de rechargement sur la boutique en ligne TAD. La mise en place d’une phase d’expérimentation auprès de quelques grenoblois débuta en mai 2010 et fort de son succès, ce service de Neowave et de ASK (partenaire, fabricant des cartes OURA et ATOUTAG) fut déployé au réseau TAD.
Projet « Mobi'Alpes » : Projet de Déploiement de l’offre de SMSC en 2012 :[modifier | modifier le wikicode]
Dans le cadre de l’appel à projet « Déploiement des services mobiles NFC » du 27 mai 2011, l’agglomération de Grenoble présenta deux projets, sélectionnés en décembre 2011. Le Syndicat Mixte des Transports en Commun s'est porté candidat à cet appel à projet, en soumettant un dossier de candidature dénommé « MobiTAG » alors que la ville s’est également portée candidate avec le projet « MobiGrenoble » (thématiques complémentaires au dossier présenté par le SMTC). Mais à la demande des acteurs grenoblois et de la Caisse des Dépôts, le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie (lors du comité d’engagement du 21 mars 2012), a validé le regroupement des deux projets en un seul. Cette fusion revendiquée afin de renforcer la mutualisation des services, et de permettre l'émergence d'un portail unique, donna naissance à un nouveau projet « Mobi’Alpes » composé de trois sous projets.
Les acteurs de « Mobi’Alpes »[modifier | modifier le wikicode]
Ce projet rassemble les acteurs privés du domaine (banques et opérateurs mobiles) ainsi que quatre acteurs publics en partenariat avec la ville. Le SMTC est le principal partenaire de la ville de Grenoble puisque l’offre de service mobilité constitue le volet le plus important du projet. Le SMTC, l’Office du tourisme, la station de ski Chamrousse et l’université de Grenoble agissent pour le développement du bouquet de service NFC en lien les opérateurs privés.
Développement d’un bouquet de services mobiles NFC dans trois domaines[modifier | modifier le wikicode]
Le projet « Mobi’Alpes », piloté par la ville de Grenoble, l'Office du Tourisme et le syndicat mixte des transports en commun grenoblois, veille à déployer une offre de services dans les domaines des transports, du tourisme et des services aux citoyens. Ce projet NFC en phase d’élaboration, démarra avec le lancement d’un appel d’offre dans le champ des transports en avril 2012, et sa mise en place opérationnelle est prévu pour 2014.
1. Volet transport : mise en place d’une offre de services mobilité (SP1)[modifier | modifier le wikicode]
Le SMTC fit un appel d’offre le 20 avril 2012 pour une mission d’assistance à maitrise d’ouvrage dans la conduite des différents projets qui viendront impacter le système billettique de l'agglomération dans les prochaines années. Le sous-projet du SMTC a vocation à développer un portail internet dédié à la mobilité (accessible depuis les ordinateurs et les mobiles) intégrant l'ensemble des modes de transports.
Ce projet du volet transport vise à permettre :
- l’achat, le chargement et la validation de titres de transports depuis différents supports (téléphone NFC, clé usb…)
- la consultation du solde des titres de transports sur le téléphone
- l’information voyageur (horaires, informations en temps réel, recherche d'itinéraires…)
Le projet prévoyait la mutualisation avec le serveur de vente à distance pass'trans[1] de Transdev mais le SMTC s'interroge aujourd'hui sur la question de la propriété intellectuelle de la solution. Parmi les services, l'accès à la plate-forme d'information multimodale et son calculateur d'itinéraire sera proposé
Phasage du sous-projet n°1 :
Ce sous projet, divisé en trois phases, s’étend sur une période d’environ 2 ans et 6 mois.
Les premières fonctionnalités déployées seront :[modifier | modifier le wikicode]
- le rechargement de titre
- le paiement à distance
- la validation à bord des véhicules depuis son mobile
- le service d’information « StationMobile » porté par la communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole en avril 2012.
La seconde phase vise à développer :[modifier | modifier le wikicode]
- des bornes de rechargement
- les interactions avec les cartes sans contact (transfert de titres, lecture du solde de la carte)
La dernière phase prévoit d’intégrer les fonctionnalités de mobilités au bouquet de service :[modifier | modifier le wikicode]
- Service de location (vélo, autopartage...)
Ces deux derniers volets sont amenés à être couplés pour développer un véritable portail de services NFC aux citoyens.
2. Volet tourisme : installation de parcours urbain numérique et accès au domaine skiable de Chamrousse (SP2)[modifier | modifier le wikicode]
Porté par la ville et l’Office du tourisme, ce sous-projet vise la mise en place d'un ensemble de services destinés à améliorer la vie quotidienne des habitants et des touristes, en déclinant une première offre autour du patrimoine grenoblois et du tourisme (informations culturelles et sportives). Le déploiement des premiers services prévoit :
- des parcours patrimoniaux (itinéraires virtuels, anecdote, image et sons disponibles depuis des tags dans la ville)
- un programme d’éducation au patrimoine par l’installation de plaques patrimoniale dans la ville (contenus numérique)
- des parcours sportifs (téléchargement de parcours de VTT, de randonnée…) en lien avec le service de transport du SMTC
- des parcours touristiques (téléchargement de parcours thématique grâce à la géolocalisation : botanique, géologie…)
- l’achat et le rechargement des forfaits de ski de la station Chamrousse (mise en place d’un système de crédit d'heures ou de crédits de remontées)
3. Volet services urbains : développement d’une plate-forme citoyenne multi-services NFC (SP3)[modifier | modifier le wikicode]
La ville de Grenoble souhaite déployer un bouquet de service mobile NFC destiné à faciliter l’accès aux équipements public et au stationnement, en mettant en place :
- un service de paiement pour les stationnements en ouvrage dans un premier temps : ce service permettra de s’affranchir du passage sur les bornes de paiement grâce à un nouveau type de facturation).
Projet « Mobi'Alpes » : Lancement du programme de centrale billettique OùRA[modifier | modifier le wikicode]
Les enjeux concernent l’ensemble des acteurs du transport et sont les suivants :
1.Pour la collectivité : « favoriser une meilleure connaissance de la fréquentation du réseau » :[modifier | modifier le wikicode]
- permettant ainsi une adaptation très fine de l’offre à la demande ; il s’agit de l’enjeu majeur qui permettra d’optimiser le système de transport pour le rendre plus efficace et plus efficient ;
- offrant la possibilité de mieux maîtriser les éléments dynamiques du réseau lors des remises en concurrence ;
- permettant un calcul plus fin des compensations tarifaires (plus de clés de mobilité mais un calcul à l’usage réel qui est fait des titres).
2.Pour les usagers : « simplifier l'accès au transport » :[modifier | modifier le wikicode]
- un support unique pour différents services : transports urbains, vélos, ou éventuellement d’autres services sans lien direct avec le transport ;
- un support unique pour différentes autorités organisatrices et la promotion de tarifications combinées ;
- la facilitation du paiement (paiement à distance par internet, Monéo, post-paiement, etc.) et de l’intermodalité ;
- la reconstitution facilitée des titres en cas de perte ou de vol.
3.Pour l’exploitant :[modifier | modifier le wikicode]
- une gestion de la relation clientèle facilitée ;
- un contrôle des titres plus opérationnel et une limitation de la fraude.
En 2004, sous l’impulsion de la région Rhône-Alpes, une charte d’interopérabilité de la billettique a été adoptée par les partenaires régionaux dans le but de partager la volonté de développer l’usage des transports collectifs en considérant notamment que la billettique constitue un outil de facilitation de l’accès au transport offrant à l’usager un support de titre unique et multimodal pour ses déplacements.
Les grands objectifs du déploiement d’un tel système sont principalement :
- d'améliorer la connaissance des réseaux de transport et des habitudes de déplacement des usagers,
- de favoriser l’intermodalité entre les différents systèmes de transport et les différents partenaires utilisant une billettique interopérable, (comme la région Rhône-Alpes ou d’autres AOT de Rhône-Alpes par exemple) ;
- d'optimiser la grille tarifaire en la rendant plus lisible et plus simple d’utilisation.
Depuis dix ans, les Autorités Organisatrices de Transport (AOT) volontaires de Rhône-Alpes se sont donc engagées pour fluidifier les parcours voyageurs en facilitant au maximum le passage d'un réseau de transport en commun à un autre.
Cette coopération s’est traduite par la mise au point d’un support unique (carte à puce OùRA!) utilisable sur l’ensemble des réseaux partenaires équipés, mais également par la création dans les différents bassins de vie et de déplacement de tarifications intermodales et de systèmes d'information multimodaux.
Il est aujourd’hui proposé de faire évoluer la démarche OùRA! vers une mutualisation encore plus importante pour permettre le déploiement d’un système mutualisé à l’horizon du début de l’année 2015 :
- Une toute première réalisation a consisté, en 2010, en la mise en service de la plateforme régionale de tests OùRA! à Valence.
- La réalisation qui doit suivre, prévue depuis 2009, est la mise en oeuvre d’un « programme de services OùRA! », permettant :
- aux réseaux déjà équipés (ou en cours d’équipement) de mettre en relation de façon efficace et centralisée leurs systèmes billettiques (« Centrale OùRA ! » pour les échanges de données entre systèmes) ;
- aux réseaux non encore partenaires de s’équiper, en profitant des économies d’échelle liées à une commande mutualisée (« Système Billettique Mutualisé » et équipements terminaux) ;
- la complémentarité avec d’autres services de mobilité durable.
Ce programme ambitieux nécessite d’avoir recours à des prestataires pour :
- une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) technique pour l’accompagnement des partenaires tout au long de la procédure de dialogue compétitif envisagée relative à la conception et la mise en oeuvre du « programme de services OùRA ! », jusqu’à sa mise en service finale pour l’ensemble des réseaux, ainsi que pour le déploiement des équipements terminaux pour tous les réseaux ;
- une AMO juridique et financière pour l’accompagnement des AOT partenaires tout au long de la procédure de dialogue compétitif et jusqu’à la mise en service finale pour l’ensemble des réseaux du « programme de services OùRA ! » et des équipements terminaux ;
- l’acquisition et la réalisation :
- de la « Centrale OùRA! » (y compris, pour les réseaux déjà équipés et qui le souhaitent, la mise en oeuvre des interfaces entre la Centrale et leurs systèmes propres) ;
- du « Système Billettique Mutualisé » ainsi que de l’ensemble des équipements terminaux pour les réseaux non équipés, en fonction de leurs besoins propres (ou pour les réseaux déjà équipés qui souhaiteraient compléter leur système propre et/ou traiter leur obsolescence) ;
- l’hébergement, l’exploitation technique, y compris la maintenance, et la réseautique relative aux systèmes centraux de la « Centrale OùRA! » et du « Système Billettique Mutualisé » ;
- l’administration billettique,
- le pilotage opérationnel de l’interopérabilité pour l’accompagnement des partenaires ;
- la gestion des tests OùRA! (coordination et réalisation des tests sur la plateforme régionale OùRA! à Valence) entre les systèmes partenaires ;
- la réseautique pour la plateforme régionale OùRA! à Valence.
Le coût global des prestations du « programme de services OùRA ! » est estimé pour la période 2012-2016 à 7,9 M€ TTC en investissement pour la centrale, le système billettique mutualisé, et les assistances à maîtrise d’ouvrage correspondantes (hors équipements terminaux qui restent de la compétence de chaque réseau).
L'engagement des membres du groupement de commande[modifier | modifier le wikicode]
10 réseaux ont décidé d'utiliser le SBM : les agglomérations de :
- Chambéry,
- Roanne,
- Villefranche sur Saône et
- Bourg-en-Bresse,
les départements de :
- l’Ain (associés aux réseaux urbains d'Ambérieu, Miribel et Montluel) et du
- Rhône,
ainsi que la Région
- Rhône-Alpes pour l’exploitation de ses autocars régionaux.
Les paragraphes suivants donnent les détails qui ont pu être recueillis sur chacun des projets.
Chambery Metropole[modifier | modifier le wikicode]
- Investissement
Pour Chambéry métropole, le coût d’investissement est estimé à : 150 000 € TTC de participation à l’acquisition du système central ;
- 1,150 M€ TTC d’équipements spécifiques au réseau de Chambéry métropole
(équipements de distribution, valideurs embarqués, cartes à puce, etc.) Il est à noter que - dans tous les cas - les équipements de validation devenus obsolètes seront à renouveler.
Si le type d’oblitérateurs actuellement présents dans les bus devait être reconduit, le coût serait estimé à environ 1,1 M€ TTC (275 oblitérateurs à environ 4 000 € TTC/pièce).
- Fonctionnement
En fonctionnement, les dépenses relatives au projet débuteront à compter de 2014 et sont évaluées à ce jour à 5,7 M€ TTC. Ces coûts seront précisés à l’issue des procédures d’appel d’offres qui seront lancées à partir de 2012 par la région Rhône-Alpes au titre du groupement de commandes.
Pour Chambéry métropole, le coût de fonctionnement annuel à partir de 2014 est estimé à 300 000 € TTC (comprenant la partie du système central affectée au réseau de Chambéry métropole ainsi que les équipements terminaux). Les modalités de répartition financière entre les différentes collectivités partenaires sont précisées dans la nouvelle convention cadre OùRA! qui doit être délibérée par l’ensemble des partenaires du dispositif OùRA!, étant entendu que la région Rhône-Alpes, coordonnateur du groupement de commandes, avance les fonds relatifs aux systèmes centraux mutualisés et se verra remboursée ensuite par les partenaires, à hauteur de 40 % pour les dépenses relatives à l’investissement et de 67 % pour les dépenses de fonctionnement.
La gestion du projet sera assurée par la région Rhône-Alpes, avec la participation active de Chambéry métropole et de l’exploitant du réseau (dans le cadre du nouveau contrat, l’exploitant met à disposition un chef de projet « système d’information », compétent en matière de système billettique).
BBA, Bourg-en-Bresse Agglomération[2][modifier | modifier le wikicode]
- Investissement
Pour BBA 17 680,57 € HT au titre de la centrale et 71 418,49 € HT au titre du Système billettique mutualisé.
- Fonctionnement
Pour BBA 8 314,78 € TTC (6952 HT) par an au titre de la centrale et 53 893,33 € TTC (45 061,31 € HT) par an au titre du Système billettique mutualisé.
- ↑ Pour une présentation de la plateforme Pass'Trans voir : Fichier:Plaquette PassTRANS.pdf
- ↑ Délibération du conseil communautaire du décembre 2011
Plateforme de test billettique Rhône-Alpes[modifier | modifier le wikicode]
Transdata Exploitation, filiale de Transdev, a remporté l’appel d’offres lancé par le groupement de commandes des Autorités organisatrices de transport de la région Rhône-Alpes pour la gestion de la plateforme billettique test régionale « OùRA ».
Transdata Exploitation assure la gestion de la plateforme billettique de test régionale Oùra, basée à Valence depuis septembre 2010. Elle coordonne et réalise des tests d’interopérabilité pour l’ensemble des systèmes billettiques de la Région.
Cette mission était précédemment assurée par la SNCF dans ses locaux de la gare de Perrache à Lyon.
Le marché porte sur une tranche ferme de 2 ans et pourra être renouvelé deux fois, par tranches de 12 mois.
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